Le suspense s’intensifie pour les Congolais et le monde de la justice. Après un premier report au 1er septembre 2025, la Cour de cassation a annoncé que le prononcé définitif de l’arrêt dans l’affaire de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, a été à nouveau repoussé, et se tiendra désormais le 2 septembre 2025.
Dans un communiqué officiel, le Secrétaire permanent et porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, le magistrat Theodore Ndumba Kilima, a précisé que cette nouvelle date vise à permettre aux juges de rendre leur décision « en toute sérénité et indépendance ». Tout en appelant à la responsabilité des partisans de l’ex-ministre, il a souligné que l’arrêt serait rendu sous la pression, mais par des magistrats aguerris, déterminés à dire le droit en âme et conscience. Une mention spéciale a été faite pour dissuader toute forme de rassemblement ou de tentative de perturber l’ordre public aux abords de la Cour de cassation. Un appel à la paix et au respect des décisions judiciaires a été formulé, insistant sur l’importance de préserver l’intégrité de l’institution judiciaire.
Le dossier de l’ex-ministre Constant Mutamba est l’un des plus médiatisés du pays. Accusé de détournement de fonds, il est poursuivi pour avoir mal géré 19 millions de dollars américains, alloués à la construction d’une prison à Kisangani. Des accusations que l’intéressé rejette fermement, les qualifiant de manipulation visant à saboter ses réformes dans le secteur de la justice. Pour lui, il s’agit d’une chasse aux sorcières, et il n’a de cesse de dénoncer une justice partielle.
La tension autour de l’affaire est palpable. Depuis la mise en délibéré du jugement, des milliers de partisans de Constant Mutamba campent devant sa résidence à Gramalic, attendant avec impatience la décision finale de la Cour. Ceux-ci croient fermement en son innocence et plaident pour un jugement équitable, dénué de toute pression politique. L’image de ces hommes et femmes qui dorment à la belle étoile est devenue un symbole de leur soutien indéfectible et de leur lutte pour ce qu’ils considèrent comme la vérité et la justice.
En ce mois de septembre, l’espoir et l’incertitude se mêlent dans les esprits des Congolais, alors que la Cour de cassation s’apprête à rendre un jugement qui pourrait marquer un tournant dans la vie politique et judiciaire du pays. L’issue de cette affaire revêt une dimension capitale, non seulement pour l’ancien ministre et ses partisans, mais aussi pour l’ensemble de la population, avide de voir la justice se faire sans compromis et sans influence extérieure.
Le verdict à venir pourrait en effet avoir des répercussions importantes, et bien au-delà de l’individu ou du cas en question. Il symbolise, dans un pays en quête de stabilité et de réformes, l’une des étapes cruciales de l’édification d’un système judiciaire plus robuste et plus transparent. La justice en République Démocratique du Congo ne peut se permettre d’être biaisée par des intérêts extérieurs. Elle doit rendre ses décisions dans le respect de la loi et de l’équité, pour le bien de la nation toute entière.
La vigilance reste de mise. Une fois encore, c’est la cohésion du peuple congolais et le respect de l’État de droit qui doivent primer, au-delà de toute considération personnelle ou partisane. Le 2 septembre 2025 marquera-t-il la fin d’une attente interminable ? L’avenir de Constant Mutamba et la crédibilité du système judiciaire congolais sont suspendus à ce jugement.
Réflexion finale :
L’affaire Constant Mutamba va bien au-delà d’une simple procédure judiciaire. Elle incarne les luttes et les attentes du peuple congolais face à un système de justice parfois mal compris et, souvent, mis à l’épreuve. Le verdict, quel qu’il soit, devra rappeler à chacun l’importance de l’unité nationale et du respect de la justice, afin que notre pays puisse avancer sereinement sur la voie du développement.
